• Pas ma tasse de tisane, CHRONIQUES

Yôko Ogawa – Hôtel Iris

Pour les Iris, il faudra attendre, ce n’est plus la saison haha

  • Editions : J’ai Lu
  • Prix : non indiqué
  • Pages : 159
  • Date de parution : 2003
  • Langue originale / Traductrice : Japonais / Rose-Marie Makino-Fayolle
  • Où le trouver : je le vends/troc

Mari vit seule avec sa mère qui tient l’hôtel Iris. Depuis quand a-t-elle conscience qu’elle n’en peut plus de ce huis-clos ? Qu’elle ne supporte plus les vexations et la surveillance incessante dont elle est l’objet ? Un jour, elle assiste à une scène d’une rare violence : un individu l’un certain âge est accusé publiquement, au sein de l’hôtel, des pires déviances. Fascinée par cet homme, elle le suit. Innocente, ou très consciente de son effroyable beauté, elle entre avec lui dans l’arène du désir. Grand désastre charnel ou instant de grâce fugitive ? Ce corps à corps résonne plutôt comme une implacable déchirure.

Peu de pages, 159. Mais j’ai vraiment cru ne pas arriver à la fin… Je n’ai pas apprécié cette lecture. Peut-être quelques phrases bien construites mais globalement ça a été un supplice ! La base de l’histoire, la relation inconvenante entre une jeune femme sortant de l’adolescence à tendances sado-masochiste et un vieillard vicelard et complètement dérangé, ne m’a pas plu.

En dehors du prénom du personnage principal, Mari, les autres n’en ont pas. Le « neveu », le « traducteur », ma « mère ». Et nous connaissons le nom de l’hôtel : Iris. Pourquoi ce nom ?!

Son visage était banal, mais ses oreilles étaient impressionnantes. Elles avaient la forme de l’île, et en plus c’étaient elles que j’avais eu le loisir d’observer en premier sur son corps

Un des passages que j’ai apprécié, c’est quand le traducteur parle après les « … », je ne pense pas qu’il y ait d’autres passages (?). Mais bon, ça ne m’a pas non plus transcendée. S’il faut creuser, j’ai apprécié ce changement de point de vue. Ah, si ! A un moment donné, l’auteure raconte un passage en commençant par la fin, puis parle du milieu et enfin du début. J’ai trouvé ça innovant et très bien mis en place.

Je n’ai pas apprécié le sujet : un vieil homme qui embrigade une jeune fille pour assouvir ses penchants sexués. Pas sexuels car concrètement l’auteure ne nous en fait pas part mais Mari est tout le temps nue et ligotée. Elle se fait étrangler, fouetter, couper les cheveux : elle doit manger à quatre pattes, mettre des chaussettes au vieillard avec sa bouche ; elle est suspendue nue pour être prise en photos… Et le côté sado-masochiste car Mari est complètement possédée et accepte cela avec plaisir. Je trouve que la fascination et le dégoût ne font pas bon ménage. Je n’aime pas ce mélange, c’est malsain.

Incapable de faire la différence entre l’envie de te voir au plus vite et celle de continuer à t’attendre indéfiniment

En fait, j’ai trouvé cette lecture complètement inintéressante. Wikipédia dit que l’auteure amène des choses venant de très loin. J’espère pour elle qu’elle se creuse la tête pour trouver tout ça et que ça ne vient pas spontanément car ça le fait moyennement… Si ça vient de son passé personnel, il faudrait écrire un témoignage au lieu d’un livre pouvant se retrouver entre toutes les mains. Toutes je parle : jeunes filles de la blogosphère qui adorent lire, des vieux pervers qui penseront que toutes les jeunes filles adoreront ça aussi et autres. Là est un autre débat car, bon, les livres de Mo Hayder ne sont pas blancs comme neige non plus…

D’ailleurs, pourquoi n’y a t-il pas des indications d’âge sur les livres ?

Pour les éditions « J’ai Lu », je trouve la couverture très tentante et elle s’accorde bien avec la roman.

Voilà, c’était mon petit coup de gueule du jour. Vous l’aurez compris, j‘ai presque détesté ce livre. D’après mes informations, les autres livres de l’auteure sont encore plus portés sur la chose. Je ne vais donc pas tester d’autres livres sauf si vous m’en faites de bonnes critiques 🙂 ! Je déconseille ce livre au moins de 17  ans !